« [Morrice était] toujours par monts et par vaux, un peu comme un oiseau migrant mais sans un atterrissage très fixe. » Henri Matisse

James Wilson Morrice est né à Montréal, en 1865, au sein d'une famille très aisée. De 1882 à 1889, il étudie le droit à Toronto. En tant qu'étudiant il s'adonne à la peinture, se rendant dans les Adirondacks et au Lac Champlain pour peindre des paysages. Il participe à l'exposition de l'Académie royale canadienne en 1888 et au Salon du printemps de la Montreal Art Association, en 1889. À l'âge de 24 ans, après avoir obtenu sa licence, il décide de quitter le droit pour se consacrer entièrement à la peinture. Il part pour l'Europe et étudie à l'Académie Julian, à Paris, avec Henri Harpignies et se lie d'amitié avec Henri Matisse, Albert Marquet ainsi que d'autres peintres français avant-gardistes.

 

Morrice s'installe à Paris, mais jusqu'au décès de ses parents il revient occasionnellement en visite à Montréal durant les hivers. Pendant ses séjours au Québec, il lui arrive de partir avec Maurice Cullen et William Brymner, deux peintres impressionnistes canadiens, pour effectuer croquis et études de paysages. Il développe une méthode de travail qui lui servira toute sa vie - chaque jour il sort et effectue à l'extérieur esquisses et pochades qu'il transpose ensuite sur des toiles dans son atelier.

 

Étant très à l'aise financièrement, Morrice n'a pas besoin de travailler pour subvenir à ses besoins. Cela lui permet de voyager à travers le monde et de peindre les paysages de la Bretagne, l'Italie, notamment à Venise, l'Afrique du nord, le Maroc, la Hollande, l'Espagne ainsi que les Antilles et les Caraïbes (Cuba, Trinité et Jamaïque). Il se rend à Tanger, au Maroc à deux reprises en compagnie d'Henri Matisse (1912 et 1913). Lors de la Première Guerre Mondiale, Morrice est commissionné à peindre une murale des troupes canadiennes à Picardy, que l'on peut observer au Musée canadien de la guerre. Cela étant difficile de voyager durant les années de guerre, il amorce une série de portraits et d'études de modèles qu'il peint dans son atelier. Après la guerre il commence à avoir des problèmes d'estomac reliés à un abus d'alcool. À Noël 1920, étant rétabli, il passe quelques semaines au Québec et ensuite quelques semaines à Trinidad, avant de retourner chez lui à Paris. À l'été 1922 il séjourne en Algérie et peint avec Albert Marquet. Par la suite son état de santé se détériore et il meurt en 1924 lors d'un voyage à Tunis.

 

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