« Il n'existe pratiquement aucun foyer canadien qui n'eut pas quelques souvenirs de lui. » Notice nécrologique de Cornelius Krieghoff

Cornelius Krieghoff est probablement l'artiste Canadien le plus talentueux ayant jamais représenté le vie quotidienne des habitants du milieu du 19e siècle. Il est né à en 1815, à Amsterdam, et, il grandira en Bavière. En 1937, il émigre en Amérique du Nord. À son arrivée, il s'enrôle dans l'armée américaines et il y restera pendant une période de trois ans. Lors de ses efforts de guerre, il combat notamment les Séminoles, en Floride. La légende voudrait qu'il se soit enrôlé pour un deuxième tour au sein de l'armée américaine et, qu'après avoir reçu une avance sur son salaire, il se soit plutôt dirigé vers le nord, désertant. Il apparaît de nouveau à Boucherville, où il s'installera et épousera Émilie Gauthier, son épouse francophone et mère de leur enfant.

 

Lors de ses premières années passées au Canada, Krieghoff est sans domicile fixe et,  pour subvenir à ces besoins, accomplit des travaux d'entretien dans les maisonnées; il offre entre autre de repeindre les intérieurs et de rembourrer les meubles, tout en essayant de devenir un artiste professionnel. En 1844, à Toronto, il reçoit une importante commande de portrait (William Williamson and his Son Alexander; Margaret Erskine Williamson and her Daughter Jessie, Collection du Royal Ontario Museum). L'année suivante, il visite Paris et fréquente assidûment le Louvre et le Musée du Luxembourg afin de perfectionner sa technique; il y copiera les œuvres de grands maîtres de la peinture historique et contemporaine. De retour au Canada au début de l'année 1846, il s'établit enfin en tant qu'artiste professionnel, d'abord à Montréal jusqu'en 1853, puis à Québec (1853-1863). Pendant onze ans, il côtoie la société bourgeoise de la ville qui apprécie ses tableaux de genre représentant la vie des paysans canadiens français [habitants] et des Amérindiens. Les tableaux illustrant les communautés autochtones de Krieghoff sont, somme toute, réalisés de façon assez uniforme; peints avec une habileté magistrale et mettant en scène de manière respectueuse la relation harmonieuse qu'entretiennent les amérindiens avec leurs terres.

 

Krieghoff est non seulement un artiste de talent mais aussi un entrepreneur exceptionnel. Au cours de sa carrière, il réussit à cultiver des liens avec une clientèle au sein de la société québécoise et des soldats britanniques en garnison. Sa grande capacité à vendre ses toiles le libère des contraintes de l'enseignement, du travail de la décoration d'église et de portraitiste, travaux que tant d'artistes aspirants - parmi eux, pensons à Alfred Holdstock, à Antoine Plamondon et à Théophile Hamel - étaient financièrement obligés de faire dans ce jeune pays. En raison de son succès, nous bénéficions aujourd'hui d'un vaste héritage d'œuvres d'art comportant plus de 1800 oeuvres.

 

Krieghoff quitte Québec à la fin de 1863, pour visiter Paris et Munich. L'Europe semble être son quartier général jusqu'en 1870. Il retourne brièvement à Québec entre 1870-1871, avant de s'installer à Chicago, où il vit avec sa fille jusqu'à sa mort, en 1872.

 

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