BlogJuly 22, 2016

Les œuvres psychologiquement puissantes de Philip Surrey

L’arrière-plan estival ou hivernal des plex montréalais et la symétrie de leurs escaliers extérieurs en spirale : dans l’une de nos œuvres, une femme « enrobée » portant une mini-jupe, seule, marchant sous le ciel nocturne, apparaît dans la ligne de mire des phares d’une automobile, dans laquelle un homme est au volant; dans l’autre, deux femmes déambulent le long de la rue Sainte-Catherine, celle portant une mini-jupe en arrière-plan, mise en évidence en rouge par le faible éclairage provenant d’une boutique devant laquelle elle passe, les phares d’une seule voiture apparaissant au loin; une femme seule traversant une rue de Westmount près de la maison de Surrey par une nuit pluvieuse, illuminée par la lumière provenant de la fenêtre de la boutique; un feu de circulation rouge brillant au-dessus d’un homme marchant dans l’ombre, silhouette, presque imperceptible sur une rue de Saint-Henri… Tout cela nous présente un artiste qui décrit la vulnérabilité, la solitude, le mystère et, parfois même, la tristesse.

 

 

Rue Henri-Julien

Philip Surrey, Rue Henri-Julien, v. 1970 | Vendu

 

Rue Sainte-Catherine coin Saint-Clément

Philip Surrey, Rue Sainte-Catherine, coin Saint-Clément, Juillet-Août 1973 | Vendu

 

 

 La préoccupation de Surrey pour la solitude laisse entendre que « Chemin vers Saint-Rémi » et « Île Bizard » revêtent une plus grande signification de ce qu’elles en ont l’air au premier regard, et une complexité accrue.

 

Soirée, Île-Bizard, 1966 | Cliquez ici pour demander le prix

 

Route vers Saint-Rémi | Cliquez ici pour demander le prix

 

 

Le dessin réalisé de main de maître d’un cinéma des années 1950 avec la célèbre chanson Ballad of High Noon écrite par l’artiste beaucoup plus tard que la date à laquelle le dessin a été fait, copié par un homme qui s’est par la suite suicidé, permet une interprétation marquée par l’obsession.

 

Cinéma, vers 1960 | Vendu

 

 

La composition en apparence inoffensive d’un motel et d’une voiture qui arrive dans l’aire de stationnement à la brunante avec quelqu’un qui marche devant la machine à glace invitent à toutes sortes de suppositions quant à ce qui pourrait survenir par la suite.

 

Chercher de la Glace, Nouveau-Brunswick, 1972 | Vendu

 

L’autoportrait de Surrey à bord du brise-glace CGS D’Iberville, en 1958, rappelle quelques lignes qu’il a écrites dans ses notes autobiographiques :

« Chaque individu est seul, retranché. Chacun se demande comment les autres font pour vivre. Une œuvre d’art est un énoncé particulièrement complexe, précieux, parce que chargé de signification… Comme les icebergs, les quatre cinquièmes de nos personnalités sont cachés sous la surface; et du cinquième qui est apparent, seule une partie peut s’exprimer dans une conversation. La seule issue efficace pour l’ensemble des émotions et des pensées plus profondes est l’art. »

philip-surrey-0592 À bord du CGS D'Iberville dans le Brouillard, 1958 | Cliquez ici pour demander le prix Comme on l’a dit de l’artiste américain renommé Edward Hopper, Surrey produit des « œuvres psychologiquement puissantes ». Nous sommes convaincus que Philip Surrey est l’un des rares artistes figuratifs d’après la Seconde Guerre mondiale dont l’importante contribution à l’art canadien reste à être correctement reconnue par les institutions et le marché. Nous vous encourageons à acquérir ces excellents exemples de son travail. Rarement avons-nous offert une sélection aussi variée d’œuvres d’art réalisées par Philip Surrey. Même si un grand nombre d’entre elles – la plupart – sont de petit format, les regarder simultanément permet de mieux apprécier et de mieux sentir l’importance de l’artiste que les regarder individuellement, ici et là.

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