Bloguele Avril 25, 2019

4 Points saillants du rapport « Art Market 2019 » de Clare McAndrew

Un rapport d’Art Basel et UBS, préparé par Clare McAndrew, fondatrice d’Art Economics.

L'économiste culturelle Clare McAndrew, fondatrice d'Arts Economics, est probablement considérée par la majorité des abonnés du marché de l'art comme étant la chef de file en matière d'analyse des marchés de l'art à travers le monde. Parmi ses nombreuses publications d'importance parues depuis 2005, sa firme a notamment publié des rapports annuels du marché de l'art pour Maastricht. Depuis 2017, le rapport est préparé pour Art Basel et commandité par UBS.

Le rapport Art Market 2019 est offert en téléchargement gratuit au lien suivant. Nous encourageons vivement les collectionneurs d'art et investisseurs à lire cette publication informative et précise.

Nous avons noté quatre points saillants qui, à notre sens, intéresseront particulièrement notre lectorat. Un bref commentaire suivra chacun des points cités.

1. Les ventes privées constituent 53 % du marché de l'art global (contre 47 % d'enchères)

 En 2018, les ventes de marchands et galeries d'art ont dépassé les ventes conclues aux enchères publiques [1] [2]. Nous, marchands, menons nos entreprises avec discrétion tandis que les maisons d'enchères opèrent de façon inverse, publiant régulièrement des communiqués de presse. Ces communiqués sont souvent publiés par la presse, qui cherche régulièrement des histoires portant sur l'argent et les personnes fortunées : cela a comme effet de générer de la publicité gratuite pour les maisons d'enchères. Par conséquent, le public général, y compris les collectionneurs, ignore que les marchands et galeries d'art génèrent plus de recettes (en valeur pécuniaire) que la plateforme d'enchère.

 

 2. Il est attendu que l'incertitude économique et financière affectera les enchères négativement tandis que les acheteurs favoriseront la discrétion qu'offrent les galeries d'art.

En toute vraisemblance, il appert que Mme McAndrew envisage qu'à l'avenir les acheteurs d'art à valeur nette élevée [3] pourraient privilégier les galeries d'art. Si cette interprétation des propos de Mme McAndrew est juste, nous sommes enclins à croire que les vendeurs d'œuvres d'art d'importance seraient mieux servis par le processus de vente, nettement plus discret, qu'offre la galerie d'art.

 

3. La galerie d'art est le canal de vente préféré et le plus usité dans le marché [4] [5].

Les marchands d'art sont privilégiés, à la fois en matière de vente et d'achat d'œuvres et objets d'art. Ces derniers points sont explicites.

 

4. Pour les collectionneurs qui recherchent davantage de transparence dans le marché de l'art, il s'agit de transparence au niveau de la provenance et de l'authenticité [6]

Étant donné la rareté des catalogues raisonnés correspondant au marché de l'art canadien, la « preuve » d'authenticité la plus fiable qu'un acheteur d'art puisse obtenir, en l'absence d'un catalogue raisonné détaillant l'Œuvre de l'artiste, est en acquérant son œuvre auprès d'un marchand d'art qui possède une expertise respectée de l'artiste en question. Si le vendeur ne possède pas l'expertise requise, il ou elle devrait la solliciter auprès d'un expert réputé du marché et accompagner la vente de cette opinion.

 Nous avons déjà prévenu les collectionneurs d'art par le passé de ne pas se fier uniquement aux étiquettes de galeries réputées qui « prouveraient », prétendument, l'authenticité des œuvres. Il est impossible de savoir avec totale certitude si le savant marchand d'antan a bel et bien posé son étiquette sur une œuvre donnée. Les étiquettes sont conçues pour être transférables, car les tableaux subissent parfois des restaurations ou de nouveaux encadrements. Le cas échéant, il est souhaitable de pouvoir la transférer sur le nouveau cadre ou support. L'étiquette est-elle authentique ? Nous attaquerons éventuellement cette question plus en détail.

 

Il est facile d'y trouver de nombreux points saillants, sur des centaines de pages. Mais, vraiment, téléchargez le rapport de 408 pages de Mme McAndrew au lien suivant. Il est à la fois remarquable et appréciable, indépendant et, qui plus est, compilé par l'experte mondiale en la matière.

 

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Notes

1. Clare McAndrew, The Art Market 2019. UBS Groupe AG, Art Basel et Zurich, Suisse, 2019. livre électronique, p. 17 : « En 2018, les ventes de marchands et de galeries d'art auraient atteint les 35.9 milliards de dollars, indiquant une croissance de 7 % an sur an ».

 

2. Ibid., p. 19 : Les ventes aux enchères de beaux-arts, d'arts décoratifs et d'antiquités (excluant les ventes privées des maisons d'enchères) ont atteint les 29.1 milliards de dollars en 2018, soit une augmentation de 3 % an sur an.

 

3. Ibid., p. 370.

 

4. Ibid., p. 364 : « Le canal de vente le plus usité et préféré est la galerie ou le marchand d'art ».

 

5. Ibid., p. 366 : Le rapport montre également que le canal de vente le plus usité par les vendeurs d'art et objets d'art est le marchand ainsi que les galeries d'art, et qu'il s'agit du canal de vente préféré.

 

6. Ibid., p. 394 : « Fait intéressant à noter, lorsqu'ils furent interrogés, la majorité des collectionneurs à haute valeur nette en provenance de 5 régions différentes interrogés en 2018 trouvaient que le marché de l'art était transparent. La plupart des jeunes collectionneurs, surtout, sentaient que le marché de l'art leur offrait suffisamment d'information pour qu'ils puissent gérer leurs collections. Pour les collectionneurs de tous âges qui souhaitent plus de transparence, la provenance et la preuve d'authenticité étaient les principaux sujets de préoccupation ».






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