Bloguele Janvier 17, 2014

Comme Première Acquisition, un tableau d’Arthur Lismer est un choix tout indiqué

Jonathan, Craig et moi-même avons le plaisir de vous informer que la première semaine d’activité à la Galerie Alan Klinkhoff s’est soldée par l’acquisition d’une fantastique toile d’Arthur Lismer intitulée Ropes and Gear, Neil’s Harbour, 1946, une composition exceptionnelle dont le thème et l’esprit sont comparables à ceux de différentes toiles exécutées par d’autres peintres de la Nouvelle-Écosse de la même génération et que l’on retrouve dans les collections du Musée des beaux-arts du Canada, par exemple Floats and Buoys, Neil’s Harbour, 1946, et Docks at Ingonish, 1945, et du Musée des beaux-arts de l’Ontario, par exemple Dock Vista, 1945.

 

Ce qui nous plaît le plus, ce sont les vertus esthétiques de la peinture et l’importance de la place qu’elle occupe dans l’œuvre de Lismer. En 1985, Dennis Reid, à titre de conservateur au Musée des beaux-arts du Canada responsable de l’art canadien post-confédération, a écrit sur « l’engagement de longue date de Walter Klinkhoff et sur l’attention toute particulière qu’il accordait aux toiles réalisées au cours de cette partie quelque peu négligée de la carrière de l’artiste. »[1] Mon père avait beaucoup d’admiration pour ce genre de toiles réalisées par Lismer, en faisait l’acquisition directement de l’artiste à l’occasion et en achetait d’autres toutes les fois que c’était possible.

 

Avec une justesse et une compréhension qui vont bien au-delà de la qualité de l’œuvre de Lismer, John McLeish a écrit : « En parcourant les villages de pêcheurs de la Nouvelle-Écosse, Lismer a su trouver des sujets ou des thèmes vivants de même que mettre en valeur des choses comme des bateaux, des flotteurs, des bouées et de l’attirail vieilli et enchevêtré de pêcheurs. Pour lui, les outils utilisés par ces pionniers canadiens étaient des symboles d’une force et d’une fibre essentielle qui, par rapport aux scènes marines de nature sentimentale et aux scènes de tempêtes déchaînées, faisaient cruellement défaut. Ses toiles qui avaient pour thème des choses aussi élémentaires que des articles de pêche et de l’équipement de quai débordaient d’énergie et de puissance. » [2]

 

De mon côté, je me dois de vous rapporter les propos de McLeish au sujet de sa dernière rencontre avec Arthur Lismer lors de sa mission, au printemps de 1966. qui consistait à acheter une Lismer pour le pavillon de l’éducation de l’Université de Brandon. « Il (Lismer) m’a dit tout de go : John, nous allons voir les Lismer qui sont offertes en galeries ces jours-ci, puis nous sommes partis à leur découverte comme des collégiens en grande forme sous un soleil printanier. Nous nous sommes rendus tout d’abord à la Galerie Klinkhoff. Lismer n’aimait pas vraiment les galeries privées, sans doute parce qu’elles appartenaient à des gens qui profitaient des artistes, mais a fort apprécié la présence des deux Klinkhoff qui se trouvaient à leur galerie. De plus, il y vit une Lismer, une magnifique toile qui se démarquait des autres sur le mur, au fur et à mesure que les quatre d’entre nous se promenaient et discutaient parmi toutes les peintures exposées. Nous n’avons pas vu d’autres Lismer cette journée-là; mon bon ami et moi sommes donc partis au cours de l’après-midi, puis nous nous sommes séparés en nous disant au revoir et en nous promettant de nous contacter plus souvent. » 3 (traduction libre) Droit d'auteur réservé, Alan Klinkhoff 2014

 

 


 

1. Canadian Jungle: The Later Work of Arthur Lismer, Dennis Reid, Art Gallery of Ontario, 1985, p. 8

2. September Gale, A Study of Arthur Lismer of the Group of Seven John A. B. McLeish, J. M. Dent and Sons, Toronto, second edition 1973, p. 186 3 Ibid. p. 202

 

 

104 
sur 443

Ajouter un commentaire

Ajouter un commentaire
Close