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Artworks
Atelier de Marc-Aurèle Suzor-CotéLe pere St-Onge , Curran, Ontario, Surnomme le fort de bras1869-1937Charcoal12 x 12 inThis painting is available to view at our Montreal gallery.
30.5 x 30.5 cm$2,000Provenance
Eugène Côté, brother of Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté
Arthur Côté, nephew of Marc-Aurèle Suzor-Côté
Madame Cécile Vallée Côté, wife of Arthur Côté.
À partir du mois d’août 1907, moment du retour de son 3e séjour en France, Suzor-Coté entreprend de réaliser des portraits de paysans âgés, constituant une riche galerie de personnages qui ont développé la région des Bois-Francs et dont la physionomie rend le caractère associé à une longue et rude vie de labeur. Esdras Cyr est sans doute l’habitant qu’il prend le plus souvent comme modèle, mais il est accompagné de figures également pittoresques comme Majoric Tardy, le père Verville, le père Cholette ou Eugène Pépin.
Le sujet de ce dessin n’est pas originaire d’Arthabaska, mais de la région de Curran (Plantagenet) en Ontario où habite son frère Eugène dont on sait qu’il peignait à l’occasion. Comme l’inscription sur le montage, au revers du dessin, l’indique-t-il s’agit de Saint-Onge ou Saint-Ange du Planty. Suzor-Coté a d’ailleurs réalisé un tableau (1918, collection privée) et un pastel (1920, Musée national des beaux-arts du Québec, 1934.19) de cette figure qui furent exposés sous divers titres dont Vieux type canadien-français et L’homme à la pipe en plus de Saint-Ange du Planty.
L’homme aux traits burinés fumant la pipe, se présente de côté et regard le spectateur. L’artiste trace avec empathie cette figure qui montre une certaine lassitude.
Bien que le dessin porte une signature Suzor-Coté (dont le S et le C ne sont pas usuels) et qu’il soit mis au carreau, la technique de l’œuvre n’est pas caractéristique de sa manière plus libre. Les effets répétitifs des rehauts de blanc sur le fond de la page et dans la chemise du modèle, les traits hachurés dans la chevelure ne sont pas caractéristiques de l’art de Suzor. D’ailleurs lorsque l’on compare le dessin aux deux œuvres qui s’y rapportent (fusain et huile) l’on remarque un tout autre traitement de la lumière dans les cheveux
(l’effet lumineux sur la ligne du visage s’arrête brusquement au front) et une lourdeur dans la ligne de contour continu de la figure.
Le dessin porte donc des retouches importantes sur toute la surface de la feuille qui ne sont pas de la main de Suzor-Coté qui en signe cependant la composition initiale.
Laurier Lacroix