« Cela m'a amené à réfléchir aux problèmes du bien et du mal. J'ai étudié le conflit intérieur inhérent à “monsieur-madame-tout-le-monde” et j'ai essayé d'intégrer dans mes œuvres des qualités abstraites comme l'amour, le désespoir, la terreur, et ainsi de suite, étant donné qu'elles constituent l'expérience inévitable de tout individu, et j'ai estimé qu'il fallait y faire face et s'en occuper plutôt que s'en éloigner. » Miller Brittain, 1949

Miller Gore Brittain est né à Saint-John, au Nouveau-Brunswick, en 1912. Il reçoit une première formation académique à la Vocational School, au Nouveau Brunswick, puis une formation en études des arts à l'Art Students League, à New York. C'est alors qu'il découvre le travail des grands maîtres tels que Goya, Rembrandt et Hogart, connus pour leur représentations parfois sombres, crues et opiniâtres de la politique et de la société de leur époque; et l'oeuvre des peintres des réalistes sociaux américain et de l'école Ash Can School.

 

En 1932, Brittain retourne s'installer dans sa ville natale, où il ouvre son propre studio d'art. Alors que la région subit les contrecoups de la Grande Dépression, l'artiste s'intéresse à la psychologie et à la représentation des maux de l'homme ordinaire et compose des toiles s'inspirant, tantôt de l'individu, puis des foules, du banal de la vie courante et des problématiques sociales des habitants de sa localité.  Dessinateur hors pair, peintre, aquarelliste et muraliste, Miller Brittain dépeint habilement une satire sociale du quotidien, dans ses compositions empreintes d'abstraction et de surréalisme. À cette époque, il est l'un des rares artistes canadiens à le faire.

 

Plus tard, lorsqu'éclate la Seconde Guerre Mondiale, Brittain joint les rangs des Forces aériennes du Canada, puis en tant qu'artiste de guerre officiel. Il occupera cette dernière fonction pour une durée de deux ans. En 1949, il connaîtra sa première exposition solo d'importance alors qu'il présente ses tableaux au Musée du Nouveau-Brunswick. L'année suivante, Brittain monte sa première exposition solo à New York.

 

Brittain est l'un des membres fondateurs de la Fédération des artistes canadiens et a également été membre de la Société canadienne des artistes graphiques et de la Société d'art contemporain. En 1968, il meurt et recevra à titre posthume la médaille du Centenaire canadien. Après son décès, de nombreuses expositions nationales ont été présentées, dont Miller G. Brittain: Drawings and Pastels, circa 1930-1967, en 1968, Miller Brittain: Peintre, en 1981, et, Miller Brittain: When the Stars Threw Down Their Spears,en 2008.

 

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