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Œuvres d'art
Pablo PicassoTête de Faune (Vallauris), 1950 (conceived)1881-1973Bronze
2 3/8 x 2 1/4 x 1 1/2 in
6 x 5.7 x 3.8 cm (without base)
W. Spies, Sculpture by Picasso (London, Harry N Abrams, 1972), p. 308, no. 378, reproduced p. 285ed. 2 of 2$145,000Inscriptions
inscribed on right side, '2/2'Provenance
Waddington Galleries, Montreal
Private collection, Montreal and Ste. Agathe, Canada, purchased from the above on April 30th, 1971
Les Faunes de Pablo Picasso occupent une place fascinante dans son exploration d’après-guerre de l’imagerie mythologique. Le faune, figure espiègle mi-humaine, mi-caprine issue de la mythologie gréco-romaine, est devenu l’un des alter ego de Picasso dans les années 1940 et 1950. Selon le Musée Picasso à Paris:
“Le faune est une créature légendaire de la mythologie romaine (appelé « satyre » chez les grecs). Ces « homme-boucs », sont des figures joyeuses, accompagnant le cortège de Bacchus, et souvent associés à une sexualité débordante, aux plaisirs simples, au vin, à la danse et à l’amour. Picasso met en scène cette divinité champêtre à laquelle il est attribué des caractéristiques récurrentes : torse humain, des oreilles pointues, des pieds et des cornes de chèvre, et jouant de la flûte.”
Les petites têtes sculpturales de Picasso condensent ces thèmes en des formes compactes, semblables à des masques, où des yeux perçants, des oreilles pointues et le sourire du faune incarnent l’humour, la libération et l’espièglerie.
Parmi les exemples les plus probants, on trouve les bronzes Tête de faune conçus en 1950 alors que Picasso vivait à Vallauris. Ces œuvres de petites tailles, qui ne mesurent souvent que quelques centimètres, ont été coulées à partir de ses modèles en argile ou en plâtre à la fonderie Godard. Fait remarquable, certaines versions furent produites en séries limitées à seulement deux exemples, ce qui les distinguent des éditions céramiques plus importantes, réalisées par centaines. Leur rareté, combinée à leur taille intime et à leur puissante expressivité, illustre la capacité de Picasso à insuffler à l’objet le plus modeste une résonance intemporelle.
1sur 10