« Personnellement, je considère les peintres abstraits conventionnels. Le véritable rebelle d’aujourd'hui est l'individu qui peint un arbre qui ressemble à un arbre. » Alan C. Collier

Alan C. Collier est né le 19 mars, 1911. Il obtient son diplôme du Ontario College of Arts, en 1933. Dès l'année suivante, il participe aux expositions du printemps de l'Académie Royale du Canada et de la Société des artistes de l'Ontario (Ontario Society of Artists), à Montréal et à Hamilton respectivement.

 

En 1936, Collier commencera à travailler comme mineur à Omega Gold Mine à Larder Lake, en Ontario. Il y sera à l'embauche pour une durée de 18 mois. Au milieu de 1937, Collier s'inscrit à la Art Student's League, de New York, où il étudiera sous l'égide de Howard Trafton. Au cours de ses vacances d'été, il continuera toutefois à travailler à la mine Omega, et ce, jusqu'en 1939. C'est cette même année que Collier débutera sa carrière d'artiste professionnel, en travaillant au sein d'une agence publicitaire, à New York.

 

En 1941, Collier épouse Ruth Brown, résidante de Brantford, en Ontario. L'année suivante, le couple retourne vivre à Toronto où Collier travaille pendant un an comme mécanicien d'avion. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Collier rejoint l'Armée de l'air canadienne. Lorsque la guerre prend fin, Collier retourne à Toronto où il reprend son travail d'artiste. Néanmoins, cette fois il se concentre davantage sur sa pratique artistique et moins sur son travail d'artiste commercial. Collier accueille la naissance de son enfant unique, un fils, en 1950.

 

Au début des années 1951, Collier commence à peindre des paysages souterrains, prenant comme sujet principalement les lieux influencés par l'exploitation minière. Ainsi, il entreprend d'aller visiter les mines de Delnite, à Timmins, en Ontario. Puis, au cours des années suivantes, il s'aventura dans les mines de McIntyre, de Preston East Dome, de New Calumet, de Faraday, de Copper Corp, de Kidd Copper, de Copperfield et de Lamaque. En 1956, l'artiste part en voiture afin de réaliser un voyage d'esquisse. Ce dernier aura une durée de trois mois et lui permettra de visiter les mines du territoire de l'Ouest canadien. Ce type de voyage devient pour Collier, une pratique qu'il répétera ensuite tous les an pendant la saison estivale, et cela, au fil des ans, l'amènera à visiter la plupart des régions du Canada.

 

En 1952, Collier est nommé membre de la Société des artistes de l'Ontario, puis, il est élu associé de la Royal Canadian Academy of Art, en 1954. En 1955, il rejoint le personnel du Ontario College of Art, au département d'art publicitaire. Il présente quelques tableaux au cours de la première Biennale de l'art canadien au Musée des beaux-arts du Canada et met finalement sur pied sa première exposition solo à la Roberts Gallery de Toronto. En 1957, Collier produit une nouvelle exposition solo à la Roberts Gallery, et au cours de la même année, il expose au Salon des affaires extérieures, présenté au Musée des beaux-arts du Canada. En 1958, Collier est élu président de la Société des artistes de l'Ontario. Il expose à nouveau à la Roberts Gallery et exécute une murale, à la demande de l'Institut polytechnique de Ryerson. En 1961, Collier devient officiellement un académicien à part entière auprès de l'Académie royale canadienne.

 

Jusqu'à la fin de sa carrière, Alan C. Collier bénéficiera d'une bonne vitrine, exposant dans de nombreuses galeries d'art et en concevant annuellement une murale publique, et en participant notamment à la Quatrième Biennale des arts canadiens, du Musée des beaux-arts du Canada, en 1961. En 1977, Collier obtint l'honneur de recevoir la médaille du jubilé de la Reine. De 1974 à 1976, Collier est membre du conseil d'administration du Musée des beaux-arts de l'Ontario. Et, en 1977, il est nommé conservateur suppléant au Musée des beaux-arts de l'Ontario.

 

En 1967, Collier se retire de son poste à la faculté du Ontario College of Art pour se consacrer à plein temps à la peinture. La même année, il reçoit la Médaille du Centenaire pour ses contributions à l'art canadien. Au cours de sa retraite, Collier demeurera très actif et aura la chance de faire de nombreux voyages d'esquisse dans le territoire de l'antarctique canadien. En 1972, il participera à une expédition d'une durée de onze semaines dans l'est du territoire de l'antarctique canadien, à bord du bateau brise-glace de la Garde côtière canadienne. Et, de nouveau, en 1978, Collier passe cinq semaines à esquisser dans le passage du Nord-Ouest, lors de son voyage à bord du brise-glace de la Garde côtière canadienne, baptisé le John A. Macdonald en l'honneur de l'artiste du même nom. En 1984, il peut se rendre de nouveau dans l'arctique canadien, grâce au programme Polar Continental Shelf et Pacific Western Airlines. En 1985, Collier entame ce qui sera son dernier voyage dans l'antarctique et il le consacrera entièrement au dessin.

 

Aujourd'hui, le travail de Collier se retrouve dans de nombreuses collections muséales majeures, dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa; le Musée des beaux-arts de l'Ontario, à Toronto; le Art Museum of London, en Ontario; la Hamilton Art Gallery, à Hamilton; la Kitchener-Waterloo Art Gallery, en Ontario; le Frye Museum, à Seattle; l'Université Guy-Concordia, à Montréal; le C.I.L. Collection, Montreal; l'Imperial Oil Collection, Toronto; de la collection de la banque de la Toronto-Dominion; de la collection de la Banque Royale; de la collection de la National Trust Company, Toronto; du Département des Affaires externe, Ottawa; du Canada Council Art Bank; de la McLaughlin Gallery, à Oshawa; de la collection I.B.M., à Toronto; la collection du Dofasco, à Hamilton; de l'Imperial Bank of Commerce, à Toronto. Collier est aussi représenté  grâce à des portraits dans de nombreuses écoles, universités et collections corporatives.

 

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