« M. Laliberté a créé la plupart de ses œuvres à une échelle monumentale et nous nous souviendrons surtout de cet aspect de son travail. Cependant, il laisse aussi, dispersés à travers le monde, beaucoup de bustes, de médaillons et de médailles finement travaillés. [...] Le Québec foisonne d’artistes qui perpétuent une tradition historique, et Alfred Laliberté n’était pas le moindre d’entre eux. » The Montreal Star, 14 janvier 1953.

Alfred Laliberté est né à Sainte-Élisabeth-de-Warwick, dans la municipalité d'Arthabaska (Québec). Laliberté est le fils de Joseph Laliberté, un fermier, et de Marie Richard. Dès un très jeune âge, il apprend les rudiments de l'agriculture puisqu'il avait été prévu pour lui de reprendre l'affaire familial. C'est à l'âge de 15 ans qu'il commence à s'adonner à la sculpture, d'abord à titre de passe-temps. Son travail remarquable a tôt fait d'attirer l'attention de Sir Wilfrid Laurier, qui encouragea Laliberté a entré à l'École du Conseil des arts et manufactures (C.A.M.), à Montréal. C'est en raison de la grande attention portée par Laurier à son travail, que Laliberté obtient l'approbation de son père afin de suivre une formation au C.A.M., en 1896. En 1898, il remporte le premier prix au Salon provincial de la ville de Québec grâce à une sculpture, à taille réelle, de Laurier.

 

En 1902, à l'âge de 23 ans, Laliberté s'installe à Paris pour étudier à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts. Lors de son séjour, il rencontre Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, avec qui il développe des liens d'amitié. Lorsque Laliberté revient à Montréal, son travail démontre une influence parisienne, particulièrement inspirée de l'oeuvre du sculpteur français Auguste Rodin.

 

En 1922, Laliberté joint l'École des Beaux-Arts de Montréal (maintenant affiliée à l'Université du Québec à Montréal). Il co-fonde la Société des sculteur du Canada en 1928, avec Frances Loring, Florence Wyle, Elizabeth Wyn Wood,son professeur et mari Emanuel Hahn et Henri Hébert. Il devient membre de l'Académie royale des arts du Canada en 1919 et, en 1948, membre de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France.

 

Entre 1928 et 1932, il produit 215 petites sculptures de bronze mettant en scène des thèmes légendaires, des représentations des activités rurales du passé et l'histoire actuelle des pionniers du Canada. En juin 1940, il épouse Jeanne Lavallée. Il meurt à Montréal, en 1953. Il a écrit trois manuscrits traitant de sa vie et de son oeuvre Mes mémoires, Réflexions sur l'art et l'artiste et Les artistes de mon temps. Les trois ouvrages furent publiés ensemble sous le titre Mes souvenirs, en 1978. Le travail de sa vie comprend plus de 900 sculptures de bronze, de marbre, de bois et de plâtre. Grand nombre d'entre elles représentent des figures et événements nationaux du Canada et de la France, tels que Louis Hébert, François-Xavier-Antoine Labelle, Adam Dollard des Ormeaux et la Rébellion du Bas-Canada. Bien qu'il ait produit des centaines de peintures, on se souvient surtout de son travail de sculpteur.

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