« Louis-Philippe Hébert était un artiste passionné, un travailleur acharné et sans aucun doute le sculpteur canadien le plus qualifié de son époque. » La collection du Musée national des beaux-arts du Québec, une histoire de l'art du Québec.

Louis-Philippe Hébert est né de l’union de Théophile Hébert et de Julie Bourgeois de Sainte-Sophie de Mégantic, fermiers, en 1850. Il est le troisième enfant d’une famille de onze. Lorsqu’il quitte la ferme pour s’enrôler dans les Zouaves pontificaux, appelé à Rome et à Tripoli, il découvre l’art par l’entremise de la peinture italienne et l’art religieux qui y est abondant. Dès son retour au Canada, il se rallie comme compagnon à l’atelier de Napoléon Bourassa. Hébert continuera sa formation artistique en suivant des cours de dessins puis en travaillant avec Bourassa dans ses projets. Le maître lui confèra, outre son goût pour une esthétique opulente, les qualités nécessaires afin de faire d’Hébert un artiste polyvalent. Ce dernier travaille selon les plans de Bourassa et participe notamment à la réalisation de la décoration intérieure de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes de Montréal. Il travaillera à l’atelier pendant 6 ans.

 

Son oeuvre se compose de plus d'une quarantaine de monuments célèbres: la Reine Victoria, à Ottawa; Maisonneuve, Jeanne-Mance, Mgr Bourget, Édouard VII, à Montréal; Salaberry, à Chambly; Mgr de Laval, la Fontaine des Abénakis et six sculptures érigées devant le Parlement de Québec. Nous lui devons également une série de 38 statuettes représentant d’illustres hommes politiques canadiens, une quarantaine de bustes, 18 médailles commémoratives ainsi qu'un très grand nombre de sculptures en bois, en bronze et en terre cuite (Historica Canada, encyclopédie canadienne).

 

En plus de la sculpture, Hébert a bénéficié d'une carrière au Conseil des arts et manufactures du Québec (Montréal). Hébert a épousé Maria-Emma-Cordélia Roy le 26 mai 1879 à Montréal, et ensemble, le couple aura huit enfants, dont le sculpteur Henri Hébert et le peintre Adrien Hébert.

 

Au cours de sa carrière, Louis-Philippe Hébert devient membre de l'Académie royale des arts du Canada (1880), reçoit la médaille de la Confédération (1894) et est nommé chevalier de la Légion d'honneur de la France (1901). La Grande-Bretagne le fait Compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et de Saint-Georges, en 1903. Plus tard, en 1971, la Société  Saint-Jean-Baptiste de Montréal créera le Prix Philippe-Hébert, nommé en son honneur avec l’objectif d’assurer la pérennité du nom de l’artiste, le prix est remis à l’artiste québécois dont l’oeuvre qui sera qualifiée de qualité exceptionnelle.

 

En 1973, Bruno Hébert, petit-fils de Louis-Philippe Hébert, publie aux Éditions FIDES un important recueil sur l’artiste.

 

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